De Générations en Générations – Chapitre 4

Chapitre 4

À son dix-huitième anniversaire, Moïsette, dû quitter l’orphelinat où elle avait vécu les douze dernières années.

C’est le cœur triste qu’elle quitta le seul refuse où elle avait été accepté par les autres copains. Il est vrai que ça ne se fit pas sans petits accros, mais rien de bien répréhensible. Mais la jeune orpheline ne comprenait pas pourquoi son père ne voulait pas d’elle. Les sœurs lui dire après un autre jour de questionnement, qu’elle devait se compter chanceuse car en réalité elle n’était pas seule, le bon docteur Maurice venait la voir lorsqu’il en avait le temps. Et le temps, lui dit-il un jour, je n’en ai guère. Mais là encore ça ne dura pas, car il y a longtemps maintenant que monsieur Maurice comme elle l’appelait n’était pas venu la voir.

 

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Un jour pourtant lorsqu’une des dirigeantes lui parla de celui-ci pour empêcher les larmes de couler sur ses joues, à la sortie d’un bébé de la crèche avec de nouveau parents… La jeune fille lui répond :

            — Alors pourquoi ne pas m’avoir adopté? Pourrais-je lui poser la question lorsqu’il viendra me voir.

            — Mais non jeune fille ça ne se fait pas… S’il ne l’a pas fait, c’est qu’il devait avoir une bonne raison.

Tristement, ce jour-là, Moïsette retourne vaquer à ses occupations, pour ensuite retourner étudier comme elle le faisait si bien tous les soirs depuis qu’elle était toute petite. Bien-sur, lorsqu’elle était en état de le faire.

 

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Plus les années passaient et plus l’adolescente avait des rechutes de sa maladie, tant elle était stressée de devoir partir. Les sœurs ne réussirent pas à la rassurer, même s’il lui avait dit que l’argent ne serait pas un problème pour la première année pour lui dire ensuite que sans problème elle trouverait un travail et un mari elle qui lui conviendrait, grâce au bonne manière qu’elle avaient apprise à l’orphelinat et le grand potentiel qu’elle avait su leur démonter. Moïsette croyait le contraire et un jour elle eu le culot de leur dire ce qu’elle pensait.

            — Oui mais ma maladie, personne ne l’acceptera, pas même un mari…

            — Aucune sœur, ce jour là, n’osa dire le contraire, car elles n’étaient pas certaines que la jeune orpheline n’avait pas raison. Moïsette en voyant que personne ne lui répondait, entra dans une crise phénoménale qui la garda au lit pendant plus d’une semaine. Puis la dernière semaine de pensionnat, ce fit pour la jeune femme en silence. Le dernier soir avant son départ elle eu cette pensée.

            « Je devrai toujours être meilleure que mon prochain et encore là, je ne sais pas si ça suffira. »

Une larme coula sur sa joue, qu’elle essuya aussitôt. Quelques heures plus tard, elle réussit à s’endormir.

 

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Au matin de ce mois d’hivers très froid, sur le bord de la porte, Moïsette, se retourne une dernière fois pour serrer sœur Constantine dans ses bras. Cette dernière, même si elle était la plus grognonne, était sa préférée. Lors de ces bonnes journées la sœur l’éloignait des autres et lui racontant de belles histoires, probablement tous fausse, mais ça ne la dérangeait pas car c’était de beaux contes et toujours ils se terminaient bien. La sœur la calmait aussi lors de ses crises, souvent plus nombreuses, lorsqu’elle était angoissée. Ces crises, qui la gardait au lit pendant plusieurs jours tellement elle était faible par la suite.

 

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Une semaine avant sa sortie, le premier soir où elle sentit un peu de force lui revenir, Moïsette lui fit même une confidence…

            — Dès que je serai sortie j’irai voir le docteur pour lui demander de me parler de ma famille.

Sœur Constantine, la regarda surprise et lui demanda comment elle allait faire pour le retrouver. La jeune femme lui dit en lui demandant de ne pas se fâcher, qu’elle avait vu sur le bureau d’une des sœur, un enveloppe renfermant de l’argent et qu’elle avait vu l’adresse de l’expéditeur et qu’elle l’avait pris en note.

            — Petite curieuse… je savais que tu étais vive d’esprit, mais là, tu me surprends. Tu sais que c’est ton bienfaiteur et que tu lui dois tout cet argent que tu auras à ta sortie… Il y a plusieurs de tes consœurs qui ne sauront pas aussi bien nanti que toi. Hum… et ne pense pas qu’il pourra te garder avec lui… Une jeune fille de bonne éducation ne peut pas rester avec un homme aussi vieux.

            — Mais… mais peut-être aura-t-il envie de se marier avec moi. Je suis assez vielle maintenant, et je pourrai lui redonné ce qu’il a fait pour moi.

Les yeux triste, parce qu’elle devrait encore la décevoir Sœur Constantine répond :

            — Je ne compterais pas trop là-dessus…

            — Mais et si…

Moïsette se tût, comprenant que la sœur ne voulait pas qu’elle se fasse trop d’idée sur cette rencontre. Cette nuit-là, la jeune femme s’endormie en sanglotant.

 

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Le temps était arrivé, Moïsette prend la petite valise, met ses gants et le foulard sur sa tête, ouvre la porte et sans se retourner, marche vers la gare. Elle devrait marcher une petite demi-heure avant d’y arriver, mais cela lui pris une bonne heure vu le vent qui s’était mis de la partie. Arrivé sur place, elle prit un ticket vers sa ville natale : Kénogami. Une heure plus tard assise dans le train, la jeune femme réfléchit

            « Si elle ne pouvait rester au moins elle aurait des réponses. Comme ses petits carnets, que les sœurs lui m’ont donnés tout récemment et me disant qu’ils venaient de ma mère et qu’il était temps qu’ils retrouvent son propriétaire. J’aurais vraiment voulu les avoir avant, car je pensais qu’elle ne m’avait rien laissé. »

Quelques heures plus tard Moïsette arrive à la porte de son bienfaiteur.

            « Bizarre! Cette maison à l’air à l’abandon, mais ça ne se peut pas… », Pense-t-elle en cognant à la porte.

Après plusieurs coups, une vieille femme vint ouvrir.

            — Que puis-je faire pour vous jeune fille?

            — Je viens voir mon bienfaiteur le docteur Maurice… Où puis-je le trouver ? S.V.P.

La dame âgée la regarde d’une façon curieuse avant de lui répondre.

            — Malheureusement vous ne le trouverez pas ici. Il nous a quittés la semaine dernière après une longue maladie. Vous êtes bien la petite Moïsette Tremblay.

            — Oui… Vous me connaissez ?

            — Non, je suis arrivé ici après votre départ… Mais le docteur me parlait souvent de vous… Il aurait tellement voulu vous revoir. Il savait que ce serait la première place où vous alliez vous rendre après être sorti de l’orphelinat… Il vous a laissé une longue lettre. Il veut que vous partiez d’ici avant de la lire… Dans le train vous amenant ailleurs… Il m’a dit aussi de choisir une grande ville et qu’il est désolé de n’avoir pu vous donner beaucoup plus d’argent. Il est tombé malade et les patients ce sont détournés de lui, grâce à votre famille… Aller partez avant qu’un de ceux-ci vous voit, dit la vieille femme en lui tendant un enveloppe et en refermant aussitôt la porte.