Mercenaire – Chapitre 4

Chapitre 4

Survivre

—Nous n’avons trouvé aucun Prieur de Sion sur la route, maitre et le seul qui s’y trouve, n’avait rien sur lui.

L’officier qui fit son rapport, s’attend à une conséquence.

Le commandant de la garde Dagan, le visage sévère, aux traits buriné et portant une longue cicatrice du côté droit, de l’œil à la joue. En dégage une aura des plus austères et pardonne mal l’incompétence.

— Dis-moi officier, quand tu es arrivé sur les lieux, étaient-ils tous morts ?

—Oui maitre, ils n’y avaient personnes aux alentours. Nous avions commencé à fouiller les cadavres et le Prion de Sion. Ils n’avaient rien sur eux, quand des glaneurs des bois. Un père et son fils, ont été aperçus sur le sentier, venant dans notre direction.

Le commandant Balfour, l’interrompit.

—C’est à ce moment que vous et vos hommes êtes partis à la poursuite de cette rumeur. Rendant son officier inconfortable.

—Mais commandant…

—Suffit !

Balfour jongla un instant dans ses pensées.

—Fouillez les buissons! Ordonne t-il à ses hommes.

Son officier voulu faire de même.

—Pas vous, officier Oradour, décrivez-moi plutôt vos passants.

—Le père est un solide gaillard débraillé comme une mendiant des bois et le fils, réfléchissant, à dut être malade où à subit des privations, selon ces traits.

Oradour voulu rajouter quelque chose, quand un soldat s’écria.

—Seigneur !, j’ai trouvé une bague ! Moi une chaine ! Cria un autre.

Le visage des deux officiers se scruta.

—Je crois que nous avons trouvé, nos voleurs, officier. Ils ont fait volteface, pour mieux revenir. L’homme est rusé et je suis persuadé que se sont eux qui ont mis à mal nos soldats. Prenez quelques hommes avec vous et cherchez l’endroit, où ils ont quitté la voie.

—Merci mon seigneur. Trop heureux du dénouement.

—Ouradour, lorsque tu auras trouvé, préviens-moi et reste sur place. Ne tente rien et surtout ne me déçoit pas.

Les dernières paroles, remplis de menaces, firent comprendre à l’intéressé qu’une lame l’attend en cas d’échec. Prenant son cheval, le cavalier sut que tenter de trouver un pas parmi toutes les traces se sabots, dans le vas et viens, serait chose impossible. Six hommes vinrent avec lui, mais avant de partir jaugea l’endroit idéal pour sortir du sentier sans être remarquer.

—Tarouf, fait courir ton cheval dans la direction que nous avons prise pendant une bonne dizaine de minutes. Ensuite tu te retourneras, pour voir si tu nous vois.

Oradour partit dans l’autre sens, au trot.

Balfour fut heureux de ne pas avoir tué son officier de valeur, sous le coup de la colère. Sa déduction, très apprécié, lui rendit grâce rapidement à nouveau. Il réalisa que seul son zèle lui a fait défaut et que lui-même avait commit pareille sottise.

Pendant ce temps d’autres hommes trouvèrent le reste des objets personnels, ayant appartenu aux soldats morts.

Au bout de dix minutes, le cavalier solitaire stoppa sa monture et se retourna. De l’autre côté, Oradour fit de même et jaugea à nouveau les possibilités, de disparaitre dans les bois. La distance parut bonne et ordonna à ses hommes de descendre de cheval et de fouiller au-delà des buissons. Un signe fut envoyé à l’autre cavalier qui revint sur ces pas, au trot.

Après quelques minutes, tout prêt de la troupe du commandant Dagan, un autre signe lui fut envoyé.

—Seigneur, je crois qu’ils ont retrouvé leurs traces.

Balfour, réjouis, ordonne à tout son monde d’enfourcher leurs montures. Sur deux lignes la troupe s’engage sur le sentier.

Arriver à la hauteur de son officier.

—Nous avons trouvé leurs pistes seigneur. Une trace d’homme et une d’un garçon. Leurs pas reflètent la peau de bête que le fils porte. Ils ont un jour d’avance sur nous et se dirige vers la forêt du Guet de Bromme.

Un rictus apparut sur le visage de Balfour.

—Trente hommes vont t’accompagner Ouradour, ne fait que suivre les traces et méfie toi des pièges. Trois resteront ici, je t’enverrai des troupes et je ferai fermer toutes les routes menant à la forêt du Guet de Bromme.

Ouradour l’observe et tente de comprendre ce que son maitre sait et ce qu’il ignore.

Balfour comprend sa réaction et se décide de révéler sa source.

—Des rumeurs me sont parvenus que, les Prieurs de Sions rassemble des forces à nouveau. Cette pierre nous devons la retrouvée à tout prit. Ensuite nous nous occuperons de ses bâtards. Je retourne au kraal et j’apprête une armée. Il est temps pour nous de retrouvé notre gloire d’antan.

Sur un simple salut de la tête, les deux guerriers se quittèrent. Ouradour qui crut pendant un instant trépasser, devint le confident des dernières pensées de son mentor. Un grand plan ce dessine, ce dit-il, et il en fait partie. Ces chevaux fatigués, il préfère leurs donné congé de poids supplémentaire et suivit les traces encore facile à retracer.

Au château de Dril, un homme au visage de fouine, Assembla quelques hommes dument payé pour sa protection. Des mercenaires sans foi, prêt à toutes les bassesses pour l’or. L’homme grand au nez crochu, d’où son surnom de Byorne le crocheteur.

—Quelqu’un m’a trahi et je souhaite vivement le retrouver. Il paiera cher son insouciance, vis-à- vis ma personne. Je paie cher ceux qui méritent mon respect, mais je réserve les pires souffrances à ceux qui me trahissent. Mais je dois dire que, pour celui-ci, je ne veux entendre qu’une seule phrase…il est mort et j’apporte sa tête. Cents pièces d’or, seront données à l’élu qui me la rapporte.

Un colosse fort comme un bœuf prit la parole.

—Donnez-moi son nom, chef.

—Torgun Tal, dit le marteau de Tal.

Au prononcé du nom, la plupart pâlissent. Seule sa réputation fit frémir les plus audacieux. Ne voulant pas perdre la face, Byorne le crocheteur, continua.

—Vous comprendrez messieurs, que le contrat est ouvert à quiconque me la rapporte. Alors si cela vous intéressent, vous feriez mieux de vous dépêcher.

Le colosse du nom de Konta ne s’en laissa pas imposer.

—Cents pièces d’or est une forte somme qui fera saliver tous les cul terreux de ce bas monde, Byorne le crocheteur. Mais nous, nous savons que c’est un petit prix à payer, pour le marteau de Tal. Surtout qu’il a décidé d’exercer une vendetta.

Byorne esquissa un sourire sympathique au regard cruel.

—Tu as raison le destructeur, pour vous se sera le triple. La dernière information que j’ai reçue est, qu’il a pratiquement détruit une auberge au hameau de Gul. L’armée Aloutte au grand complet, lui cour après. Il semble se dirigé par ici, depuis deux jours. En passant il serait habillé comme un de ses mendiants des bois.

—Je veux bien, mais ce seras un contrat signé dans le sang.

Byorne sut qu’il n’a pas le choix, sinon la plupart des ses hommes le déserteront.

—Je suis d’accord, Konta le destructeur.

Konta sorti sa lame et se taillada l’intérieur de la main, suivi de Byorne. Les deux hommes se présentèrent la main comme à un bras de fer et entremêlèrent leur sang. Se jurant de remplir un sa mission et l’autre de le payer séance tenante sous peine de mort. Les témoins furent prit à parti.

—Maintenant faite votre travail, moi je dois partir pour Bromme. J’ai des affaires qui nécessitent ma présence.

—Konta n’était pas dupe comme la plupart. Byorne craignait le retour de Torgun et préférait ne pas se trouver sur les lieux. Connaissant de réputation le rusé personnage, il se dit qu’il était préférable de suivre la proie et d’attendre la venue du prédateur. Il fut plus que convaincu, que tôt où tard, Torgun saura le trouver.

—Pourquoi ne fuyons nous pas à travers bois, Torgun ? Fixant les cadavres des trictaires qui gisent sur le flanc de la colline.

—Nous n’aurions aucune chance Gaël. Pour eux nous serions du gibier apeuré et nous pourchasseraient sans arrêt. Mieux vaut les combattent, nos chances sont plus grandes.

Le visage incrédule du jeune garçon devant la situation, l’amusa. Sortant une lame, il lui présente.

—Lorsque les guerrières arriveront, vise entre les yeux où un bon coup de lame en dessous de leurs mâchoires. C’est leurs points faibles. Pour le moment, ramasse tout ce qui peut servir de projectile.

Gaël se demande à quoi peut bien ressembler une guerrière, selon les dires de Torgun. Il trouve de bonnes pierres à lancer et les rapporte rapidement.

—D’après toi, tu crois que tu leur feras mal ? Lui demande cavalièrement le guerrier.

Le garçon fixe à nouveau les Trictaires.

—Si je leurs crèves un œil, tu crois que cela les ralentiras ?

Torgun ne peut s’empêcher de rire. La logique franche du jeune garçon, le ravi.

—Pourquoi ne montons-nous pas à un arbre ? Renchéri le garçon.

—Elles grimpent. Continuant à observer le flanc de colline.

—Tu crois qu’ont devrait se faire un mur, se croisant les bras.

—La meilleure façon est de les affrontés sans obstacles, crois-moi. Pour l’instant, trouve du petit bois et prépare un feu.

Surpris par la demande, il n’hésita point. Se rappelant les premières choses que Torgun lui enseigna.