Mercenaire – Prélude

Prélude

Un homme laissé pour mort dans une marre rempli d’immondices, remue à peine ses doigts de la main droite. Son système nerveux tremble de façon désordonné et le pauvre malheureux sait
qu’il respire encore. Sa mort aurait du, être instantanée et sa souffrance terminé. Du moins pense t-il, il dînerait à la table des dieux. Au lieu de cela il sent son corps, croupir au fond d’une
flaque malodorante, pouvant servir de bouffe aux charognards.

Sa longue chevelure entremêler de terre semi sèche et de sang lui couvre le visage. Sa cuirasse de cuir torsadé indique qu’il est guerrier. Une dague git dans son côté et sa main retrouve sa force et retire graduellement la lame enfoncé.

Le souffle court l’homme jure tous les dieux et se libère. Par chance sa protection lui sauva la vie et absorba une bonne partie de la lame. Finalement avec difficulté, fini par s’asseoir supporter
par sa main gauche.

À bout de souffle, blessé et mal en point, l’homme cherche autour de lui, la trace de ses assaillants. Il découvre deux morts prêts de lui et constate qu’il n’a plus de botte. Puis un bruit d’eau qui coule attire son attention. Rassemblant ses forces se mit à ramper vers la source, puis marchant à quatre pattes et ensuite debout, titubant comme un homme saoule, y parvint. Il étanche sa soif et se lave les yeux et prend le temps de récupérer quelque peu.

Au bout d’un temps qui lui paru infini, se mit à nue et nettoya ses blessures. Grâce à une pierre de feu trouvé sur les cadavres, il put se préparé un feu. Sa blessure la plus sérieuse, celle au
flanc, lui laisse une belle entaille. La profondeur semble sérieuse et doit être colmaté et désinfecté. La lame qui s’y retrouvait chauffe dans le feu et sans la moindre hésitation, la prit et colla le plat sur la blessure. Le souffle court et grimaçant, le guerrier supporte la souffrance qu’il se donne.

La température douce aidant, le solide guerrier aux muscles saillants, reste prêt du feu et laisse sécher son armure et sa chemise. Puis s’assoupit pour reprendre des forces.

Au lendemain, le soleil dans son éclat illumine le sous bois et l’installation du guerrier. Celui-ci s’éveille à ce moment et grimace voulant faire un geste brusque. Sa blessure lui rappelle qu’il
faut compter sur elle. À première vue sa blessure ne suinte pas, ce qui le rend heureux.

Habillé légèrement, l’homme se mit au travail. Armé seulement du couteau qui le laissa pour mort, installe deux collets tout prêts. Par la suite se taille une lance de fortune et se fabrique un
casse tête avec un bout de racine et une bonne pierre ronde. La fixant avec de fine racine et de la résine et de bout tissus qu’il découpe des cadavres. Durcit par le feu, il le teste sur un arbre.

Maniable et satisfaisant, le casse tête devient son arme principale pour le corps à corps.

Pendant ce temps ces pièges lui donne satisfactions, deux lièvres s’y trouvent prit. Tout heureux il entreprit rapidement la préparation de son repas.

Pendant trois jours, le solide guerrier prit le temps de récupérer et réussi à capturer deux bandits masqués, nom donné à une bête à fourrure qui donne l’impression d’avoir un masque à la hauteur des yeux. Il réussi à se fabriquer sommairement des bottes.

Au quatrième jour, il commence à pratiquer des gestes d’entraînements, vérifiant ses capacités.

La douleur et l’inconfort y était encore très présent. Ce qui lui fit comprendre que sa blessure interne était encore fragile.

À l’aube du dixième jour, le guerrier se mit en marche. Armé de son couteau, de son casse tête et de deux lances de fortune. Les traits résolu, l’homme se dirige vers le hameau de Gul à travers
les différents sentiers forestiers. Aucune âme qui vive n’apparut pendant les trois premiers jours de marche.

Au cours de la quatrième journée, ayant atteint une voie aménagé par des mains d’hommes, un bruit de sabots attire son attention. Se dissimule et laisse venir. Deux cavaliers légers Alouttes,
facile à reconnaitre, par leurs petits boucliers ronds en bois et leurs fines lances à la pointe de flèche et leurs petits chapeaux de fourrure.

Sans attendre il surgit devant eux, les faisant sursauter.

—Par Braise !, sale manant, tu as effrayé mon cheval. S’exclame l’un d’eux.

Constatant l’habillement sommaire de l’homme, couvert de peau fourrure, ficelé grossièrement et surtout ses drôles bottes.

—Ton dieu de l’enfer aurait honte de toi, Aloutte. Ton cheval à rien voir avec ta propre peur.

Les deux cavaliers baissèrent leurs lances en direction du guerrier. Celui qui lui avait adressé la parole fit le timoré.

—Avant que j’expose ta tête sur ma pique manant, dis-moi ton nom.
—Bien sur, une présentation s’impose. Mon nom est Torgun Tal, dégageant son casse tête, mais on me connaît davantage sous le surnom de Marteau de Tal.

Les deux cavaliers Alouttes, se figèrent sur leurs selles et relevèrent leurs lances.

—Je cherche votre maitre, il est toujours au hameau de Gul ?
—Non notre maitre, c’est déplacé au château de Dril. Répondit-il intimidé.
—Bien, il me doit cinquante écus d’or et ensuite il paiera de son sang pour m’avoir trahi.

Les deux cavaliers ne firent ni une ni deux, chargèrent lance pointé.

Avant même qu’ils n’aient atteint leurs pointes de vitesse, ambidextre Torgun Tal lance de la gauche une lance de fortune dans le poitrail du cheval de droite. La bête roule vers l’avant et
son cavalier fut éjecté nuisant à l’assaut de l’autre. Torgun Tal esquive vers la droite et lance son casse tête vers le deuxième cavalier.

Celui-ci reçu l’arme sur le côté du visage l’assommant net. Sans attendre le Marteau de Tal, se précipite sur le premier cavalier et de son couteau, lui tranche la gorge. Puis vérifie l’état de
santé de l’autre cavalier, il respire encore. Récupère son arme et l’achève. Puis le délaisse de son ceinturon de dos et s’arme de son épée et prend possession des couteaux qu’ils agrafent à son
plastron de cuir.

Comme s’il avait tout son temps, découpe un morceau de viande du cheval et mange son cœur. Torgun Tal dit le Marteau de Tal se mit en marche.