Mercenaire – Chapitre 5

Chapitre 5

La poursuite

 

 

Une centaine de cavaliers Aloutes rejoignirent la trentaine de Dagans commandé par Ouradour et repérèrent les traces des fugitifs.

—Ils ont quitté la route pour ce dirigé vers la forêt du Guet de Bromme dit la forêt de l’Ombre, capitaine Ourabeck. Ils sont fous. Rajouta le soldat.

—Fous peut-être, mais ils ont trouvé ce que nous cherchons. Deux choix s’offraient à eux officier Ouradour, nous où les mauvaises surprises de la forêt de l’Ombre. J’aurais fait comme eux. Envoyer les pisteurs, nous les suivons.

La cavalier tira les brides, fit reculer son cheval et fit signe à cinq hommes de suivre la trace. En l’espace de quelques secondes, le soldat et les pisteurs disparurent.

Plus loin, six représentants des Prions de Sion, sur leurs traces, arrivent à l’endroit où le cavalier c’est fait tuer.

—Notre frère n’a plus la pierre, s’indigne l’un des Prieurs.

Celui qui semble le chef, porte une barbe grise, finement taillé

—Eux n’ont plus.

—Vous en êtes certain maitre ?

—Une forte troupe ne s’aventurait pas en direction de la forêt de l’Ombre, pour le plaisir d’une marche de santé. Le ton de sa voix fit comprendre qu’il trouva la question stupide.

L’homme déglutit et baissa la tête.

—Quels sont les ordres, maitre ?

—Quel est le nom du village le plus prêt de l’autre côté ?

—Islet du Lac, maitre. L’homme aurait voulu rajouter quelque chose, mais l’homme s’abstient, comprenant que le maitre n’avait pas besoin d’une description détaillée.

—Bien, nous allons à Islet du Lac. Je suis certain qu’il manquera quelques hommes à l’appel.

Les pèlerins reprirent leurs marches, donnant l’illusion de se rendre à un temple de méditation.

 

&

 

Les Alouttes et Dagans mené par Ouroubeck et Ouradour, n’en mène pas large. La plupart avaient entendu de drôle de légende concernant la forêt de l’Ombre et la désertion ne fut pas une solution. Bon gré malgré la troupe poursuit sa route et la tension se dessinait dans les mouvements.

Ouroubeck fit stopper sa troupe et la rassembla.

—La forêt de l’Ombre vas nous réservé quelques surprises, vous pouvez en être sur. Je l’ai déjà traversé. Il y a des bêtes qui n’existent que dans cette forêt et ma foi, ne sont pas plus dangereux qu’une bande de loups affamé qui vous poursuit. La nouveauté parait toujours plus affreuse qu’elle n’y parait. Alors cessez de vous comporter comme des poules sans têtes, où il se pourrait que je vous donne l’occasion d’y ressembler.

Ouroubeck tira sur le mord et alla de l’avant. La menace, sérieuse, la troupe démontra une plus grande assurance.

 

&

 

Au château de Drill, Byorn le crocheteur achève ces préparatifs. Une cinquantaine d’hommes à la mine patibulaire, plus mercenaire que soldats attendent ses ordres. L’allure de Byorn en intimide plus d’un.  Un colosse de prêt de deux mètre, carapacé d’une armure avec des épaules avec des pics et d’un casque de guerre portant des cornes de jeune bélier encastrer solidement. Le crocheteur se dandine avec un fléau d’arme à deux boules dardé de pointe. Solide guerrier de réputation, bien peu de soldats de métiers évitent de se le mettre à dos.

Seule la réputation du Marteau de Tal, semble le surpasser. Le côté pervers du crocheteur voulut éliminer le guerrier qui lui porta ombrage et le fit tomber dans une embuscade.

Ces hommes de mains lui confirmèrent sa mort, qui le réjouit fortement. Ça joie fut de courte durée, quand des cavaliers Alouttes lui rapportèrent les paroles de Torgun Tal.

Pour éviter de perdre l’appui du préfet, le crocheteur feignit un départ concernant son commerce, nécessitant sa présence.

Dès son arrivé dans la cour d’arme, il fit signe à son âme damné, Dard l’empoisonneur. L’homme portant une queue de cheval au cou de taureau, porte des signes distinctifs. Tel que des tatouages de styles runiques le protégeant. Deux armes d’hasts à double têtes, se trouvent retenus au dos.

—Dard vas à Entigne, dans le hameau du Guet et préviens le Cyclope de venir me retrouver avec tous les hommes disponible à Bromme.

—Tu crois à une entourloupe, Byorn ?

—Tu peux être sur que l’homme du nord vas me croire idiot au point de me croire en sureté à Bromme. Que je vais prendre la fuite, nonnnn…je lui réserve ma propre version. Retrouve le Cyclope et reviens au plus tôt, je crois que bien des gens le veule vivant pour une raison que j’ignore.

Byorn le crocheteur lui laisse savoir qu’il n’en restera pas la. Au départ de Dard…Si les Dagans te courent après Torgun Tal, c’est que tu as trouvé quelque chose de très important.

 

&

 

Les hommes envoyés en reconnaissances par Ouroubeck, sont de retour.

—Nous avons retrouvé sa trace au sommet de l’entrée de la forêt, maitre Ouroubeck. Pour l’instant, cela serait risqué de s’y aventuré.

Ouroubeck le sonde du regard.

Comme s’il se sentit invité à continuer.

—La pente grouille de ces insectes poilus.

Ouroubeck connaissait les habitudes des Trictaires pour en avoir affronté quelques unes. Des protectrices ont dut périr et les guerrières ont suivi. Maintenant les travailleuses font le ménage. Aussi bien reposer mes hommes

&

 

Plus loin en forêt.

—Tiens, fait comme moi Gaël.

Lui lançant une pomme d’embrun. Une sorte de fruit à l’apparence d’écorce qui une fois percé, laisse coulé un liquide nauséabond qui rend les trictaires complètement à crocs.

—Fais attention de ne pas en échappé sur toi.

Le jeune homme lui fit signe qu’il a compris. Les traits étirés au bord de l’épuisement, Gaël ne cherche pas à étiré une conversation inutile et prend tout son temps à observer Torgun, son maitre à penser.

Pour l’instant il voit les pertes de sang de son mentor qui ne semble pas s’en préoccupé. D’emblé, il en déduit que l’animal ne possède pas de poison, du moins le pense t-il et l’odeur est pour les faires oublier.

Lorsque quelques pommes furent lancées un peu partout.

—Il te reste encore des forces Gaël ?

—Je ne sais pas. Le visage livide.

Torgun admira ça capacité.

— Tiens-toi après mon bras, nous partons.

Le temps de le dire, Torgun se mit à courir, Gaël accroché à lui comme un chaton à sa mère. Le guerrier malgré ses blessures courut ainsi pendant un temps infini. À l’apparition d’un étang, s’y proposa une halte.

Dès que les genoux du pauvre garçon touchèrent au sol, il s’écroula.

 

À son réveil, un feu trônait prêt de lui et une pièce de viande suspendu grillait lentement. Torgun dénudé, couvert de boue par endroit, dormait tout à côté. Gaêl chercha du regard des repères de ses souvenances. Rien n’y fit, trop épuisé la veille, tout lui resta flou en mémoire. Voulant bouger, Gaël grimaça de douleur, son corps l’obligea à réfléchir au prochain mouvement.

Se parlant à lui-même.

Dieu que j’ai mal partout. Qu’est-ce que cet homme, ferait ? Bien sur, je ne peux espérer rester en sécurité et prendre le temps de récupérer. Même malade, je devais travailler à l’auberge et ce tyran en profitait pour me battre davantage. Je suis certain qu’il me voulait mort. Bon gré malgré, je vais souffrir de toute façon, aussi bien le faire avec un espoir de vivre.

Gaël, commença à s’étirer les muscles pour les dénoués. En profita pour découvrir ses blessures mineures et finalement se remit debout. Ses premiers pas ressemblent à ceux d’un enfant réalisant sa première expérience d’équilibre. Ses membres se dirigèrent un peu mieux et l’effort consenti lui redonna ses capacités.

Ne voulant pas rester pensif, se remit au travail, vérifiant la cuisson. Puis scruta le corps de Torgun et se rappela la pâte qu’il lui fit étendre sur ses plaies. Se demandant si cette boue jouait le même rôle. C’est à ce moment qu’il vit une blessure récente marqué par le feu.

Son admiration pour cet homme grandit de plus belle et se promit d’être digne du mérite qu’il lui octroi.

 

Deux heures plus tard, Torgun s’éveilla et prit le temps de s’étiré. Gaël fut heureux d’avoir bien deviné. Très fier, il coupa un morceau de viande, qu’il déposa sur une grande feuille et le présenta au guerrier.

—Merci Gaël. 

Lorsque les deux hommes furent sustentés, Torgun expliqua le genre de cataplasme qu’il se fit et lui dessina l’endroit où ils se situèrent.

—Comme tu vois mon jeune ami, un homme comme moi doit toujours respecter sa promesse. Non pour ma réputation, mais obliger mes ennemis à me craindre. Lorsque tes ennemis te craints, ils commettent des erreurs et ses erreurs te servent. Mais aujourd’hui, j’ai une mission encore plus grande et la liste de mes admirateurs va grossir à vue d’œil.

—Les Dagans et les Prieurs de Sion. Répondit Gaël.

—Sans compter tous ceux à qui l’on promettra une récompense. Fixant le feu, y signifiant une sorte d’indifférence.

Gaël compris qu’il s’attend à une déduction de sa part.

—Ce qui veut dire, que votre ami pourrait en faire partie et que notre choix nous est imposé par la situation.

Torgun fut enchanté par l’esprit vif du jeune. Tant qu’à Gaël, il réalisa que son expérience acquise à coup de baffe, pour lui en éviter plusieurs, lui fit acquérir une expérience plus utile qui ne l’y crut.

—Tu connais les conséquences ? Lui demanda t-il avec un regard profond.

Pour la première fois, le garçon ne baissa pas les yeux.

—Ma vie ne valait pas un pet à l’auberge. J’y serais mort de faim où de maltraitance à la fin de l’année. Aussi bien de courir les bois et les contrées et d’y vivre mes plus belles aventures. Au moins si je meure, je le ferai en homme libre.

La maturité du jeune avait bondi d’un cran en quelques jours à peine et Torgun en était très fier. Il prit un bout de bois et lui dessina grossièrement le chemin parcouru et celui à parcourir.

—Encore une fois, nous allons avoir à courir. Ce qui n’ais pas mauvais pour nous deux, en fait c’est la base de tout entrainement.

—Ha oui…Gael était perplexe devant l’explication.

—Pfeuufff…Torgun s’éclata entrainant le jeune guerrier.

—Et pourtant cela est vrai. Il est toujours plus difficile de visé, lorsque tu es essoufflé. Plus tu as la capacité de rester concentré plus tes chances de survies sont bonne. Nous devrons couper à travers bois pour arriver à Islet sur Lac avant les Prieurs de Sion.

—Comment savez-vous que les Prieurs de Sion y seront et pourquoi eux ? Intrigué qu’il était.

—Pour moi cela est simple mon jeune ami. Nous avons menti aux Dagans et au moment où l’on se parle, je suis certains qu’ils sont à nos trousses. Et ceux qui ont perdus un homme, c’est-à-dire les Prieurs de Sion, ne vont certainement pas les suivre, mais plutôt tenté de les devancés. Tandis que nous, en coupant à travers bois, nous aurons une chance d’arrivé les premiers.

—Et que ferons –nous ensuite Torgun ?

C’était la première fois que Gaël prononça son premier nom. La sincérité de la voix du garçon le fit réagir plus qu’il ne l’y crut.

—Nous devrons nous procurer des vivres et un bateau.  Cela pourra nous éviter de courir pendant un temps. Rajoutant un sourire espiègle.

—Vous connaissez des gens, hésitant, à Islet sur lac ?

Grimaçant un peu.

—Ouais, prenant une pause, on ne pourra pas se fier à personne. Si une forte récompense est offerte, tu peux être sur que plusieurs d’entre eux pourraient vendre cul et chemise, même leurs propres mères.

Pour l’instant trêve de bavardage et aide moi à ficeler cette branche.