Mercenaire – Chapitre 6

Chapitre 6

Islet sur Lac

 

 

De légères vagues heurtèrent les pontons du village d’Islet sur Lac. Une bonne partie de ses demeures y furent bâtit sur pilori, dut aux marées. Les habitants furent comblés par leurs initiatives et leurs pêches abondantes.

Leurs propres supports servirent de piège et chaque matin prisonnier des leurres, les poissons furent décrochés. À proximité quelques champs en labour donnèrent en variété, tant en légumes quand seigle.

Malgré cette abondance, rare sont ceux qui veulent s’y installer en permanence, dut la proximité de la forêt de l’Ombre, nom donné par ces habitants.

Pour bien des gens superstitieux, un mal y rode en tout temps et certaines disparitions y rajoutèrent dans la légende. Si par malheur un homme traverse ses bois, la crainte qu’il soit possédé terrorise les âmes qui s’y terrent.

Seul ceux qui passe par le grand chemin où par voie navigable, sont les bienvenus. La plupart sont des marchands protégés par la guilde et malheur à ceux qui s’y attaquent.

 

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Le jour qui vient ne laisse présager rien d’inhabituelle quand des ombres apparurent à la lisière de la forêt. Furtivement s’approchèrent des habitations les plus prêt, sans aucun bruit et n’éveillant aucun soupçon.

Un grand fracas venant de la route, força les ombres à rester tapi dans les feuillus.

Des têtes se glissèrent à l’extérieur des portes pour voir venir les cavaliers. La plupart n’augure rien de bon, armé différemment, tout, laisse présagé que cela est une petite troupe de mercenaire.

À un endroit précis des hommes armés sortent de derrière un rocher et bloquèrent le passage

—Halte

Les cavaliers s’immobilisèrent. Un homme aux cheveux roux armé d’un pic, s’adresse aux cavaliers.

—Vous êtes venus marchandés où traversé le lac ? S’adressant à l’homme chauve qui semble être le chef.

—N’y l’un n’y l’autre, Gustav le Roux. C’est le Cyclope qui m’envoi, il a un travail à te proposer.

Gustav le Roux dégagea un rictus de satisfaction.

—Suivez-moi.

 

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Plus loin, des ombres sans noms pénétrèrent à l’intérieur d’une maison à l’insu de son propriétaire. Lorsqu’il vit ces attaquants, sa mort le frappa à la vitesse de l’éclair. Peu de temps après, le corps fut trainé dans les herbes et disparut.

Ne se doutant de rien, les assassins fut prit dans un étau à leur tour. Une lance tua net une des deux ombres et l’autre toutes griffes sorties reçu un coup d’assommoir en plein crâne.

—Gaël assure toi de leurs morts.

Torgun Tal se pencha sur l’homme, pendant que Gaël enfonça son pieu encore une fois dans la gorge des bourreaux.

—Il trop tard pour l’homme et voilà à quoi ressemble les kidnappeurs.

—On dirait une sorte de singe croisé avec un humain, déclare le jeune garçon.

—Tu as raison Gaël, ce sont des Guanos. Je croyais plus à une légende, mais voilà la preuve du contraire. Son peuple vas surement les cherchés. Aide moi, nous allons laisser croire qu’ils se sont battus et que l’humain c’est défendu.

Je jeune homme ne se fit pas prier et fit selon les recommandations de Torgun.

 

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—Ces saletés de fourmis m’ont couté trois hommes et blessé quatre autres, en plus d’avoir malmené plusieurs de nos chevaux.

—Il serait sage de faire reposer nos hommes capitaine.

—Oui officier Ouradour, mais pas ici, les trictaires vont revenir et mieux vaut mettre une distance entre nous.

—L’un des blessés ne pourra pas prendre la route. Les traits du visage d’Ouradour en dit long sur l’intention de la situation.

—Qu’on lui donne la chance de rejoindre la Grande Ile et laissez-le.

Après un cour rituelle, le guerrier les armes à la main partit vers les grands rivages de la Grande Ile. Le corps abandonné adossé contre un arbre, prêt à se défendre, un cheval à son côté.

 

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Ayant parcouru une bonne distance, les cavaliers Alouttes et Dagans décident de se reposer. Trois hommes se chargèrent de la cordée de bois et l’un d’eux déclencha un piège.

Une branche retenue fouetta de côté et un pic s’enfonça dans la jambe du cavalier et le corps de l’animal. Un hurlement épouvantable s’ensuivit. Homme et bête s’écroulèrent. L’homme perdit connaissance et la bête gravement blessé se débattit au point où une partie de la jambe resta accroché à l’animal. Le sang gicla et le cavalier mourut dans l’instant.

Le déclencheur du piège se retrouva clouer sur un arbre par la même branche. Toujours sans dessus sans dessous, un autre crac se fit entendre. Deux hommes, prit dans un filet, furent projeté vers le haut, se fracassant le crâne sur le haut d’une branche.

—Que plus personne ne bouge ! hurla Ouradour

Trop tard, un billot retenu par des lianes prit son envol libéré de ces attaches et heurta de plein fouet la cage thoracique d’Ouroubeck. Venant à son secours que pour constater que le sang coulant de sa bouche, confirma sa mort.

 

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—Voilà cinq pièces d’argent, Gustav le Roux. Tout ce que tu as à faire, c’est de nous aider à tendre un piège à quelqu’un.

L’homme aux cheveux roux analysa l’homme chauve ayant calqué une tête coupé retenue par une main sur sa tête.

—Si je comprends bien, vous voulez que je mette une personne en confiance et qu’il ne vous reste qu’à le cueillir.

Hausant les épaules et grimaçant.

—Ouais en quelque sorte, Gustav le Roux.

—D’accord et qui est le client ?

—Torgun Tal, dit le Marteau de Tal.

La réaction du Roux fut sans voix et ceux qui l’accompagnaient, se mirent à trembler.

—Le Marteau de Tal !, s’étouffant presque, êtes-vous cingler ?

—Ce n’est qu’un être humain, comme les autres, le Roux.

Les yeux sortis des orbites et l’écume prêt à jaillir.

—Ce n’est pas un humain comme les autres, c’est une bête. Elle vous traque et vous tue comme un jaguar. Pour cinq malheureuses pièces d’argent, vous voulez que je prenne le risque de faire détruire le village.

—Le cyclope ne te demande pas de risquer ta vie, il te demande juste de le retarder. Pour le reste on s’en occupe.

Gustav le Roux se mit à rire nerveusement.

—Et vous croyez vraiment que toi et ton petit groupe, fait le poids ?, vous vous trompez.

Le chauve grimaça à son tour.

—Nous ne sommes pas des idiots le Roux, le Cyclope va venir nous retrouvé sous peu avec une cinquantaine d’hommes.

Les yeux du Roux s’agrandirent de stupeurs.

—Il se peut qu’il veule renégocier l’entente avec la guilde, avec de meilleur disposition pour vous.

 

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Une nouvelle attaque des trictaires eu lieu et avant qu’Ouradour ne comprenne la situation, plusieurs de ses hommes périrent ainsi que des chevaux. L’odeur nauséabonde que la troupe traina avec lui, attira comme un aimant les fourmis velues. À ce moment les hommes se départirent de tout matériel affecté par l’odeur.

Depuis le fameux piège et la dernière attaque, le moral fut au plus bas et la hâte de sortir de cette forêt maudite, fit oublier certaine prudence. À nouveau un nouveau piège entra en action. Une branche replié fendit presque en deux un cavalier et une pierre soutenue par un cordage se rompit et écrasa la tête d’un autre soldat.

Les insultes aux dieux furent nombreuses et inefficaces et quelques uns craquèrent.

—Par Braise, nous allons tous périrent dans cette forêt maudite, fuyons ce lieu maudit !, fuy…

L’homme périt transpercé de par en par la lance d’Ouradour.

—Ressaisissez-vous !, bande poltrons. Cessez de vous conduire comme des idiots et observez le terrain. Ce diable sait que nous le suivons. Vous croyez qu’il aura encore le temps de construire bien des pièges.

Les dernières paroles d’Ouradour furent salutaires aux oreilles des hommes. Le calme revint peu à peu et les soldats reprirent le contrôle.

 

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Pendant ce temps les hommes du chauve, tout au plus une quinzaine trottèrent sur le sentier de pierre, jusqu’au centre du village et s’installèrent à l’une des trois auberges, le Katega. Celle-ci pouvait contenir jusqu’à cents personnes lors des grandes vendages.

Gustav le Roux resta pensif devant la situation, quand à nouveau, un banal groupe se présenta. Avant qu’il ne pose la question, un homme se dégagea de son foulard et de son regard pénétrant s’adressa au guetteur.

—Nous voulons traverser le lac pour Sinoé et honoré le dieu Mir. Nous sommes novices et devons rencontré la fraternité.

—Bienvenue à Islet sur Lac, il y a encore deux auberges de libres, le Taho et l’Obligeant.

Le novice le remercia et continua son chemin.

 

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—Il va falloir attendre que la lumière tombe pour s’aventurer plus loin, mon jeune compagnon. Ho à propos, est-ce que tu sais nager ?

Voyant l’expression du visage de Gaël.

—J’en déduis que non, voilà qui est fâcheux. Si nous voulons sortir de cette impasse, il va falloir la jouer serré et commettre nos larcins devant tout le monde. Tu vois ce coude où les arbres te cachent la vue du lac.

—Oui.

—Je veux que tu te rendre à ce point et que tu m’y attendes. Quand je dirai Trictaire, tu répondras Guano et si je dis l’inverse, c’est qu’il y a un piège tout autour. Tu prends tes jambes à ton cou et tu coures sans te retourner.

Gaël fit un signe de tête affirmatif.

—Maintenant prend mes affaires et part.

—Vous allez dans ce village avec votre uniforme de guerre ? Tout surpris.

—Bien sur, j’ai plus de chance de passé pour un mercenaire. Allez vas, nous allons nous revoir.

Gaël partit sous le regard approbateur du guerrier. Torgun connaissait bien le village et longea les endroits les plus discrets pour ce rendre au marché.

Flânant ici et la comme ci de rien n’était, personne ne l’importuna, croyant qu’il fit parti du groupe fraichement arrivé. Arrivant devant le marché aux barques.

—Vous voudriez me louer une barque, mon bon monsieur ? Lui demande gentiment le marchand.

—Une barque !, pourquoi faire, je n’ai pas l’intention de traverser votre lac.

L’homme ne se décourage pas et reviens à la charge.

—Non mais peut-être aimeriez-vous pêché pendant que le temps le permet.

—Pêchez !

—Vous n’avez aucune idée de ce que notre lac Aloun contient. Vous pourriez capturer un poisson aussi gros qu’un sanglier.

—J’avoue que cela pourrait être plaisant, se frottant la gorge en termes d’hésitation.

—Pour un prix des plus raisonnable, je vous fourni les appâts, les vivres pour une nuit et la couverture.

Le marchandage continua, pendant un cour instant et le soldat s’embarqua sur une barque de bonne grandeur et s’éloigna rapidement des pilotis. Ramant en angle, Torgun prit de plus en plus de distance et commença à bifurquer en direction du coude. Pour bien se faire voir lança ses appâts bien attaché à sa barque.

Le temps de donner trois coup de rames, un de ses appâts se mit à tirailler dans tous les sens et un deuxième suivit de près. À sa surprise Torgun sortit une carpe d’une douzaine de kilo et un poisson à moustache aussi gros.

Se levant debout montra ses prises à distance, espérant se faire voire du marchand. Feignant de presque tomber à la renverse, Torgun bifurqua vers l’endroit choisi. Le soleil se mit à descendre de plus en plus et le temps compta.

Arrivé au coude.

—Trictaire !

—Guano !

Torgun fut ravi d’entendre la voix du garçon et se dirigea vers le son de sa tonalité. Dès qu’il le perçu.

—Allez envoie tout et embarque, nous devons nous éloigné de la marée au plus tôt.

—Qu’est-ce que c’est ça ?

—Notre pêche.