18 Fév Mercenaire – Chapitre 8
Chapitre 8
Surprise et vengeance
Gustav le Roux et ces compagnons furent sidérés devant les Guanos. Craignant pour leurs vies tout le long du parcours, aucun d’entre eux n’avait soupçonné pareille dénouement. Pourtant il dut se rendre à l’évidence que l’officier lui avait dit la vérité. Le corps du vieux Cook était bel et bien à ses pieds, tout comme ces assassins.
—Qu’est-ce que l’ont fait Gustav ? Demande l’un de ces amis.
—Faites des brancards, les gens du village doivent le savoir.
Une heure plus tard la petite troupe se remit en chemin, trainant leurs paquetages, toujours escorté des soldats.
À leur arrivé l’émoi fut grand et la frustration envers la guilde grandit d’un pas. La population locale souffrant de façon perpétuelle de se faire rabrouer d’ânerie ridicule, rageait ouvertement contre le Cyclope. Celui-ci en prit ombrage et n’apprécia pas du tout.
—Ce salopard de Dagan nous a bien roulés dans la farine. Il savait pour les Guanos et se permet de venir jouer dans nos acquis.
La foule scanda le nom de l’officier Dagan qui a trouvé la cause des disparitions. Trop heureux de la situation, Ouradour marqua des points avec les membres de la communauté et profita d’un bain de foule.
Les gens voulaient en faire un héros et de manière humble le soldat se désista.
—Bonne gens de Islet sur Lac, grand bien me face, mais je n’ai pas tué ces êtres. Nous les avons trouvés, c’est tout. Maintenant nous savons ce qui vous a causé vos peurs et nous savons qui sont les intrus qui ont enlevé vos gens.
—Maintenant ont vas arrêter de nous traité d’imbéciles ! cria un homme.
—Vous avez raison mon ami, les fables sont terminé.
Ouradour en profita pour discréditer la guilde à son profit, mais savait que malgré tout il devait faire avec. Pour l’instant il s’amuse avec la foule au détriment du bandit de grand chemin.
Ce dernier se promet une vengeance de première, peut importe quand.
Les gens hurlèrent leurs mécontentements et empalèrent les Guanos en guise de représailles, au grand plaisir du Dagans.
—Qu’est-ce qu’ont fait chef ?
Le Cyclope cracha par terre, fulminant sa rage de l’intérieur.
—Pour l’instant rien, mais je lui réserve une surprise.
Les dernières paroles firent frémir ses hommes. Le connaissant sa cruauté n’a d’égal que celle du crocheteur.
—Trouvez-moi les prêtres.
—Mais…
—Ils sont toujours ici, j’en mettrais ma main au feu. Fouillez chaque maison…avec l’aide des soldats. Faites prévenir leur officier, que je veux le rencontrer.
L’un de ses hommes partit aussi vite que le souhait de son maitre. Chemin faisant s’adressa à un cavalier qui lui fit signe d’attendre. Le cavalier s’approcha d’Ouradour et descendit de cheval, pour lui chuchoter le message du gredin.
Ouradour affermit son regard vers l’homme de main du Cyclope et dit quelques mots à son cavalier. S’en retournant rapidement, le cavalier donna le message. La suite fut évidente.
—L’imbécile, il croit être maitre de la situation. Il veut me faire attendre au coucher du soleil. Mettez une vingtaine de nos gars en faction autour des embarcations. Je suis certain que nos cancrelats peuvent tenter quelque chose bientôt.
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—Quelque chose ne vas maitre Nim.
— Que veux-tu dire Sigurth ?
—Les hommes du Cyclope, ils se déploient autour des bateaux.
Curieux le maitre Prieur observa du haut du deuxième étage la stratégie employée par le cyclope.
—Tu as raison Sigurth, nous devons partir d’ici au plus tôt. Quelqu’un sait pour nous. Il n’y a qu’un endroit où nous pourrons nous dissimuler.
—Que faisons-nous des prisonniers, maitre ?
—Pour l’instant rien, jetant un regard vers l’intérieur, quand le moment sera venu, passant un doigt sur sa gorge. Restons vigilants.
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Le soleil commença à descendre et le Cyclope se rendit vers la chambre d’Ouradour, à l’auberge le Taho, escorté de quelques mercenaires. À sa vue, des Dagans lui firent comprendre qu’il devra se départir de toutes ses armes.
Sans démontré aucune résistance, le mercenaire laissa couler et fut présenter à leur officier, qui prit un malin plaisir à le faire attendre.
—Alors mon ami, qu’est-ce qu’il y a de si important ?
—Ho, nous allons dans le vif du sujet. Qu’est-ce qu’il y a pour moi en retour ? Le targuant d’un air de satisfaction.
Intriguer Ouradour dut réfléchir sur la situation. Qu’est-ce qu’il sait, que je ne sais pas. Qu’espères-tu recevoir ?
Ce fut autour du Cyclope de jouer au chat et à la souris et d’éluder la question.
—Je croyais que le rôle de l’hôte était de voir à la bienveillance de son invité.
—Tu as bien raison mon ami, grimaçant, mais te servir du vin sans que je sache si tes informations sont nécessaire, peu un tant soit peu, être incertain. Quand dis-tu ?
—Tu as bien des défauts le Dagans, mais pas celui d’empoisonneur.
Ouradour dut sourire malgré lui et lui servi une coupe de vin.
—Alors que veux-tu ?
—Un renseignement.
—Cause toujours, Cyclope.
— Vois-tu Ouradour, pour que tu puisses traverser la forêt de l’Ombre à la poursuite de Torgun Tal avec une petite armée. Je suis certain, que ce n’est pas pour le punir d’avoir tuer du menu fretin. C’est pour quelque chose d’autre. Le sondant du regard.
Ouradour ne fléchi en rien.
—Et qu’est-ce qui te fait dire ça le Cyclope ? S’amusant à prononcer son nom.
—Qu’il y en a d’autre qui le cherche.
Cette fois-ci Ouradour baissa sa garde.
—Qui ça ?
—Quelques personnes devaient s’embarquer sur le Grand Cru pour Sinoé. Malheureusement, ils sont porté disparus.
Ouradour but sa coupe d’un trait et attendit la suite des dires du mercenaire.
—Des prêtres de Mir, je crois.
Le visage d’Ouradour se crispa et se renfrognât aux dernières paroles du Cyclope.
—Est-ce qu’ils étaient sept ? Faussant l’information.
—Non, je crois qu’ils étaient six. Ils sont descendus à l’Obligeant.
Se levant d’un trait et lançant sa coupe par terre. Ouradour hurla des ordres.
—Cinquante hommes à l’Obligeant, fouillez chaque pièce, chaque lit, chaque recoin. Trouvez-moi les prêtres, mort où vif.
Le Cyclope fini sa coupe avec satisfaction.
—Finalement, je crois que mon information valait son poids en or.
—Tu n’as pas parlé d’or, à ce que je sache. Démontrant de l’impatience.
—Non c’est vrai, mais avant de partir, j’aimerais que tu sache que mes hommes surveillent les embarcations.
Ouradour le vit dans son regard que l’homme jubilait de la situation.
—Je crois que tu as ce que tu veux.
La haine se lisait dans ces yeux et le Cyclope le remarqua.
—Oui, j’ai ce que je veux. Je te laisse avec tes préoccupations.
Le Cyclope se retira, pendant que le Dagans fit éclater sa rage sur les objets à portée de main.
Le salopard, il sait pour la pierre. Balfour devra régler la situation, une bonne foi pour toute.
Plus loin sur le chemin du retour du Cyclope.
Le crétin, plus facile que cela à lire, je ne peut pas croire qu’il soit officier. Ainsi ces faux prêtres, sont ce que je crois, des Prieurs de Sion. Il n’y a que ces saletés qui peuvent rivaliser avec les Dagans. Si ces salopards sont ici aussi, c’est que la chose est importante. Connaissant Torgun, il ne s’encombrerait pas d’une chose inutile. Ce qu’il transporte ne doit pas être plus gros qu’un poing.
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Les soldats Alouttes accompagné de quelques Dagans, forcèrent les chambres et virèrent sans dessus dessous les appartements sans ménagements. Les bons mots que les gens avaient eus envers eux dans la journée se transmutèrent dans la tourmente. Craignant le pire, obéirent sans restriction.
En peu de temps les soldats trouvèrent les corps dissimulés et les robes des prêtres. L’un d’eux fit venir Ouradour.
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Le long d’une maison de deux étages, des ombres se glissent le long des piliers. Profitant de la pénombre les assassins se glissèrent sous les ponts, au risque de se noyer. Évitant ceux équipés de leurres, c’est-à-dire tous.
Avec habilité, les assassins attachèrent de petite cordes à des couteaux et les lancèrent sur les bois et s’agrippèrent à ce qui peut leurs sauver la vie. Avançant péniblement sous les pontons avec la marée montante, les Prieurs de Sion savent qu’ils finiront par se noyer s’ils restent sous les ponts. Mais le but est de s’éloigner le plus loin possible de la case départ et passer la nuit dans l’eau est quasi impensable.
Tôt où tard les Prieurs de Sion devront sortir de l’eau et une embarcation devra s’y trouver.
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Ouradour examina les blessures des victimes et les robes laisser pour compte.
—Ce sont bien les hommes que l’on recherche. Les meurtres sont récents, ils ne doivent pas être loin. Cherchez partout, surtout tout ce qui sert d’abris autour des embarcations, même un radeau.
Des soldats décampèrent en moins de deux. Plusieurs avaient encore les mauvais souvenirs de la forêt et espérait régler la situation au plus tôt.
Sortant à son tour de l’Obligeant, Ouradour se mit à observer les alentours et chercher les endroits les plus adéquats pour se dissimuler.
Je ferais quoi, si j’étais eux et si j’étais sur le bord d’être découvert. Je chercherais un endroit discret qui faciliterait l’observation. Alors je dois avoir une vue imprenable. Deux maisons me semble logique, c’est la que j’irais.
—Dix hommes avec moi.
Ouradour s’élança vers l’une des deux maisons. Armée d’arc et de lance, l’escouade de l’officier eu tôt fait d’investiguer la première maison. N’y trouvant rien, dévala les escaliers sous les sourires curieux des mercenaires. Mu par la haine, Ouradour était prêt à tuer quiconque se trouve sur son chemin.
La deuxième maison en vue, la soldatesque ne se fit pas prier pour envahir la demeure. Peu de temps après y découvrirent les cadavres. Ouradour constata les mêmes stigmates que les autres victimes, la gorge tranchée et les yeux crevés.
Touchant aux cadavres.
—Ils sont mort il y a peu, envoyé un signal, ils ne sont pas loin.
Pendant qu’un archer tira une flèche de feu, Ouradour grimpa au toit et observa les alentours. Il y vit la disposition des hommes de main du Cyclope et vit les faiblesses exploitables. À nouveau se mit à se parler seul.
Comment ferais-je pour sortir d’ici sans me faire voir.
Faisant le tour du toit constata que le seul endroit possible fut les pilotis.
La troupe arriva en renfort et Ouradour hurla.
—Ils sont sous les quais.
La troupe courut sur les pontons et couvrit tous les endroits possibles. Puis des torches furent installé pour éclairé le contour du village sur pilotis.
Du côté du Cyclope.
—Je dois dire que les hommes de ce bouseux sont plus efficaces que les miens. Ils ont déjà trouvé nos cancrelats. Malheureusement pour eux, ils sont faits comme des rats.
Soudain sans avertissement, un Guano atterrit sur le dos d’un de ses hommes.
—Par Braise, dieu des enfers.
Le Cyclope saisit son arme et décapita la moitié de singe. Des hurlements vinrent de partout.
—Sonnez l’alerte !
Trois autres Guanos se dirigèrent vers lui toutes griffes sortis. Un cor se fit entendre inquiétant l’armé sur les pontons. Cherchant un poste d’observation, le feu s’éleva à l’extrême du village.
—Nous sommes attaqué ! Cria un homme.
Ouradour dut faire volte face et laisser de côté les Prieurs de Sion.
—Restez grouper sur la partie flottante, montez sur les toits et attendez mon ordre.
En peu de temps la troupe dissimuler aux endroits stratégiques attend.
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Les villageois s’enfuirent vers les quais où l’armée se trouve. A l’auberge le Katega, la bataille fait rage, le Cyclope et douze de ses hommes se sont retranché dans une grande salle et sont aux prises avec une multitude de ses hommes à moitié singe.
Armé de gourdins et de pierre et de leurs griffes, les Guanos sont agiles et tente de se faufiler à l’intérieur.
—Il faut les contenir hors de cette salle si nous voulons survivre. La table !, trois hommes avec moi.
Quatre hommes soulevèrent l’énorme table de bois et tel un bélier chargèrent l’entrée, suivit des autres mercenaires. Les coups pleuvaient de part et d’autres, n’eu été des armures les hommes seraient mort. Offrant une résistance opiniâtre, les guanos se retirèrent, donnant au Cyclope le temps nécessaire d’obstruée l’entrée.
—Que faisons-nous chef ?
—Pour l’instant reprenons notre souffle, ils n’en resteront pas la.
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Les premiers Guanos apparurent aux yeux des soldats, les premières flèches firent des ravages dans leurs rangs et les stoppèrent. Un temps mort lourd de conséquence se révéla rapidement. Les moitié de singe grimpèrent aisément aux maisons et tentèrent de prendre les soldats par surprise. Mal leurs en prit, des archers les attendaient aussi.
Le tir aux corbeaux commença et comme des fruits murs, les bêtes tombèrent. Malgré tout, leurs nombres supérieurs eus raison des premiers défenseurs. Les premiers cadavres de soldats trônèrent sur le sol complètement désarticulé.
La bataille fit rage et les flèches commencèrent à manquer. Un groupe de cavalier, lance pointé attend l’ordre de chargé. Une nouvelle attaque se dessine et le corps à corps devient inévitable.
—Maintenant ! Ordonna Ouradour.
Ouvrant une brèche, les cavaliers passèrent en trombe, heurtant tout ce qui se trouve devant. Deux cavaliers furent désarçonnés rapidement et les Guanos se ruèrent sur eux pour les déchiqueter. Hommes et chevaux ne se relevèrent plus.
Les cavaliers revinrent rapidement et la brèche refermé rapidement.
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—Quels sont ces bruits ? Demande l’un des hommes du Cyclope.
Les mercenaires retranchés jetèrent des regards apeurés dans toutes les directions
—Ces miteux sondent les murs, déclarent le Cyclope. Préparez-vous à vendre chèrement votre peau.
Les coups continuèrent et tout à coup un formidable coup de bélier fit écrouler un mur complet. Les hommes hurlèrent leurs cris de guerre.
—Arrêter !, arrêter !, Cyclope, c’est moi le chauve.
—Le chauve !, c’est bien la première fois que je suis heureux de te revoir salopard.
—Moi de même chef.
Les deux hommes s’éclatèrent.
—Alors, où t’était ?
—Pas loin, quand j’ai vu ces horreurs vous tomber dessus, j’ai rassemblé tout ce qui se trouvait autour. En moins de deux, vous vous étiez volatilisé et j’ai pensé que vous seriez ici. Ces horreurs sont parti et je ne sais pas trop pourquoi.
Le Cyclope lui tapota l’épaule.
—Je ne l’oublierai pas. Sortons d’ici, j’ai besoin d’air.
À sa sortie, la ville semble éclairée comme en plein jour, des feux illuminent Islet sur Lac. Des gens tentent de contenir les feux, des hurlements, des pleurs, une tempête c’était abattu sur le village et les cicatrices nombreuses. Voyant les dégâts.
—Rassemble ce qui reste de nos hommes et aidons ces pauvre gens.
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—Contenez le feu sur les quais ! Hurla Ouradour.
Soldats et civil s’unirent pour éteindre les incendies, les pompes entrèrent en action rapide et les sceaux se remplirent. La valse des pots d’eau battent leurs plein quand un édifice s’écroule.
Personne ne se rend compte qu’un bateau quitte le port, heureux de la tournure des évènements.
Au petit matin le feu contrôlé et au bord de l’épuisement, les gens comptent les morts.