Revel – Chapitre 7

Chapitre 7

Le vingt-sixième jour de son arrivée chez ses parents, Revel réussit à convaincre ceux-ci d’aller à la patinoire. Elle avait toujours voulu patiner et ils le savaient. Comme ils ne pouvaient rien lui refuser, ils acquiescèrent à sa demande.

Arrivés à l’aréna, son père mis ses patins et ceux de Revel et elle accepta leurs bras. Elle aurait voulu le faire seule, mais cela aurait éveillé leurs soupçons et elle vit que ça leur faisait plaisir.

En embarquant sur la glace, son père hésita, car une partie de celle-ci était utilisée pour la pratique de jeunes hockeyeurs.

— «Allez papa, ne recule pas. J’en ai tellement rêvé. Tu ne veux me décevoir hein ?».

— «D’accord, j’ai compris mais ne lâche pas nos bras, tu as compris. Tu n’es pas encore très solide sur la terre ferme alors sur la glace…»

— «Tu t’en fais trop pour moi… et depuis tant d’années. Regarde ce que je suis capable de faire, dit-elle en lâchant les bras de ce père trop protecteur.

— «Non !»

Bizarrement elle sent un danger arriver dans son dos. Subitement, elle se retourne et une rondelle arrive sur sa palette. À une vitesse ahurissante elle patine vers le gardien de but et décroche un tir dans la partie supérieure droite du filet, car elle venait de voir le gardien glissé vers la gauche.

Quelques instants auparavant, il y avait un boucan infernal dans l’aréna, mais lorsqu’elle se retourna les bras en l’air en souriant, elle s’aperçut qu’un silence régnait et que ses parents avaient les yeux et la bouche ouverts de surprise. Très rapidement en comprenant sa folie, elle dit les premiers mots qui lui venaient.

— «Ne faites par cette tête, vous savez combien j’ai toujours rêvé de faire cela. C’est seulement la chance du débutant…

— «Mais… Il y a même pas un an, tu ne marchais même pas et maintenant te voilà en train de patiner seule et en plus à une vitesse folle, répond le père la larme à l’œil».

— «Ne partez pas en peur… Ce n’est qu’un coup de chance. La prochaine fois vous verrez je passerai à côté du filet».

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— «Mademoiselle, permettez-moi de me présenter. Je suis responsable d’une ligue et j’aimerais vérifier si comme vous dites… Ce phénomène que vous venez d’accomplir est vraiment un coup de chance… Ce dont je doute. Je crois que vous avez toujours eu ce don en vous, mais vous aviez peur de le montrer parce que vous êtes une femme ! Moi, je vous dis que peu importe que vous soyez une femme ou un homme… Un talent tel que le vôtre il ne faut pas le laisser passer. Alors acceptez de venir vous entrainer avec nous. Je vous laisse ma carte… Nous sommes à l’aréna du lundi au vendredi, à l’aube. Réfléchissez car j’aimerais vraiment que vous veniez. Ce gardien, que vous venez de battre est le gardien recrue des Bulldogs de Montréal et vous l’avez battu à votre premier tir et quel lancé !».

— «Mais monsieur, c’est juste de la chance !».

— «Venez, je vous dis et nous verrons bien ! À plus tard, jeune fille».

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